le seigneur a fait connaitre sa victoire

Psaume97 "le seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations" (28e dimanche du temps ordinaire, année C) Chantons en Église: Automne C (CD 114) Premium. 0,98 € Voir les 2 interprétations de Psaume 97 "le seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations" par GPS Trio. Aelf. Titre. Album. Playlist. Psaume 97 "le Voirplus de contenu de Unité Pastorale de l'Amiante sur Facebook. Se connecter. ou LeSeigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ! Chant: PSAUME(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)R/ Le Seigneur a fait connaître sa victoireet révélé sa justice aux Alléluia ! Psaume97 - Le Seigneur a fait connaître sa victoire (28e dim. ordinaire – C) (1'46) ref. 35603 - Audio MP3 extrait de CD Signes 96 Automne (Bayard) Interprété par l'ensemble vocal Hilarium et Michel Duvet. MP3 0,99 €. Salle De Sport Lieu De Rencontre. Comme d'autres, suivez cette chanson Avec un compte scrobblez, trouvez et redécouvrez de la musique Inscrivez-vous sur À votre connaissance, existe-t-il une vidéo pour ce titre sur YouTube ? Ajouter une vidéo Durée 209 Paroles Ajouter des paroles sur Musixmatch Paroles Ajouter des paroles sur Musixmatch Avez-vous quelques informations à nous donner sur ce titre ? Commencer le wiki Tags associés Ajouter des tags À votre connaissance, existe-t-il une vidéo pour ce titre sur YouTube ? Ajouter une vidéo 19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 2322 Ces commentaires, trouvés sur le site "Église catholique en France", permettent à toute personne de bonne volonté, chrétienne ou non, de mieux comprendre la Bible, le livre le plus diffusé au monde, endonnant des explications historiques ;donnant le sens passé de certains mots ou expressions dont la signification a parfois changé depuis ou peut être mal comprise aujourd'hui, "racheter", "nations", "conversion" ; je consacre une double page de mon blog à recenser tous ces mots ou expressions ;décodant le langage imagé utilisé par l'auteur. Attention le texte écrit peut différer des versions audio Radio-Notre-Dame et vidéo KTO TV qui ont été modifiées par Marie-Noëlle Thabut, parfois pour les améliorer, parfois pour s'adapter aux formats imposés par ces chaînes de radio ou de télévision. Dans cette hypothèse, nous mettons en italiques les passages supprimés pour ces souhaite arriver à mettre ici, chaque dimanche, les commentaires de Marie-Noëlle Thabut. Ma seule contribution consiste à surligner les passages que je trouve les plus enrichissants et à écrire en rouge ceux qui parlent d'un thème qui m'est cher la liberté trois autres pages de mon blog sont consacrées à ces passages des Évangiles, du reste du Nouveau Testament ou de l'Ancien Testament qui parlent de la liberté. D'après Marie-Noëlle Thabut, "... si nous ne trouvons pas dans les textes une parole libérante,c'est que nous ne les avons pas compris."Version audio, trouvée sur le site de Radio-Notre-Dame disponible seulement à compter du 24 décembre 2016.En bas de page, vous avez désormais les versions vidéo des commentaires, trouvées sur KTO TV. PREMIÈRE LECTURE - Livre du prophète Isaïe 52, 7-107 Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion Il règne, ton Dieu ! »8 Écoutez la voix des guetteurs ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le SEIGNEUR qui revient à Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le SEIGNEUR console son peuple, il rachète Jérusalem !10 Le SEIGNEUR a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Écla­tez en cris de joie, rui­nes de Jé­ru­sa­lem ! » L'expression rui­nes de Jé­ru­sa­lem » nous permet de situer très précisément ce texte d’Isaïe Jérusalem a été dévastée par les troupes de Na­bu­cho­do­no­sor en 587 av. Elles ont commis les horreurs que commettaient toutes les armées victorieuses à l’époque pillage, destructions, viols, profanations. Des agriculteurs ont été maintenus sur place pour nourrir les occupants ; et ce qui restait d’hommes et de femmes valides ont été emmenés en déportation à Babylone. Cet Exil devait durer cinquante ans, ce qui est considérable ; amplement le temps de se décourager, de croire qu’on ne reverrait jamais le pays. Et voilà que le prophète annonce le retour ; il a commencé sa prédication par les mots Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » Is 40, 1. Ici, il reprend exactement le même mot, le SEIGNEUR console son peuple », pour dire que Dieu a déjà agi, le retour est pour très bientôt. Et il voit déjà le messager qui ira annoncer la grande nouvelle à Jérusalem et le guetteur qui, du haut des collines de Jérusalem, verra revenir les colonnes de mes­sa­ger à pied et un guet­teur, voilà deux per­son­na­ges qu'on a bien du mal à se re­pré­sen­ter aujourd'hui ! En ce temps de té­lé­com­mu­ni­ca­tions tri­om­phan­tes té­lé­vi­sion, té­lé­pho­ne por­ta­tif, fax... nous avons un ef­fort d'imagination à fai­re !..Mais dans le mon­de an­ti­que, il n'y avait pas d'autre moyen qu'un cou­reur à pied pour an­non­cer les nou­vel­les. On connaît le fa­meux exem­ple du cou­reur de Ma­ra­thon en 490 av. lorsque les Athéniens ont remporté la bataille de Marathon contre les Perses, un coureur s’est précipité à Athènes qui est à quarante-deux kilomètres de Marathon, pour annoncer la Bonne Nouvelle de la victoire. Il a couru d’un trait les quarante-deux kilomètres et a juste eu le temps de crier victoire avant de s’effondrer. C’est de là que vient notre expression courir le Marathon ».À l’époque, lorsque les messagers couraient porter les nouvelles, il y avait dans le même temps des guetteurs postés sur les murailles des villes ou sur les collines alentour pour surveiller l'horizon. Isaïe imagine le guetteur posté sur le haut des rem­parts ou sur le mont des oliviers, peut-être, et qui voit déjà voler de colline en colline le mes­sa­ger qui an­non­ce le retour au pays Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut ». Non seulement le peuple est sauvé, mais la ville elle-même va l’être, elle sera rebâtie par ceux qui reviennent. C’est pour cela que les rui­nes de Jérusalem sont invitées à écla­ter en cris de l’époque on considérait que les défaites d’un peuple étaient aussi celles de son Dieu. Mais voici que le peuple est délivré, son Dieu a fait preuve de sa puissance, il a montré la force de son bras » comme dit Isaïe. C’est pour cela que le messager vient dire à la ville sainte Il est roi, ton Dieu ».Une fois de plus, Dieu a délivré son peuple comme il l’avait libéré d’Égypte, à main for­te et à bras éten­du », comme disait le livre de l’Exode Ex 15. Et, juste derrière le messager, le guetteur voit dé­jà le cor­tè­ge tri­om­phal ; et du haut des rem­parts, que voit-il ? Qui est en tê­te du cor­tè­ge tri­om­phal du re­tour ? Le Sei­gneur lui-mê­me ! Le Sei­gneur re­vient à Sion. Il mar­che au mi­lieu de son peu­ple et dés­or­mais, il se­ra de nou­veau là, à Jé­ru­sa­lem, au mi­lieu de son peu­ dire cette action de Dieu, Isaïe emploie un mot très fort, le mot racheter ». Dans le lan­ga­ge bi­bli­que, ce mot ra­che­ter » si­gni­fie li­bé­rer » vous connais­sez l'institution du Go'el » lorsqu'un Is­raé­li­te a été obli­gé de se ven­dre com­me es­cla­ve ou de ven­dre sa mai­son à son créan­cier pour payer ses det­tes, son plus pro­che pa­rent se pré­sen­te­ra au créan­cier pour li­bé­rer son pa­rent dé­bi­teur. On di­ra qu'il ra­chè­te » son pa­rent, qu’il le re­ven­di­que »... Bien sûr le créancier ne laissera pas partir son débiteur s’il n’est pas remboursé, mais cet aspect financier n’est pas premier dans l’opération. Ce qui est premier, c’est la libération du débiteur. Isaïe a eu l’audace d’appliquer ce mot de Go’el » à Dieu manière de dire à la fois qu’il est le plus pro­che pa­rent de son peuple et qu’Il le li­bè­ phrase significative de ce texte et qui traduit une avancée très importante de la pensée juive pendant l’Exil à Babylone c’est à ce moment-là qu’Is­raël a découvert l’amour de Dieu pour toute l’humanité et pas seulement pour son peuple. Il a compris que son élec­tion » est une mission au service du sa­lut de tou­te l'humanité. C’est ce qui explique la phrase Le SEIGNEUR a mon­tré la sainteté de son bras aux yeux de tou­tes les na­tions. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » c’est-à-dire, bientôt, elles reconnaîtront que Dieu est sauveur. En relisant ce texte à l’occasion du la fête de Noël, évidemment, cette prédication d’Isaïe prend un sens nouveau ; plus que jamais, nous pouvons dire Le SEIGNEUR a mon­tré la sainteté de son bras aux yeux de tou­tes les na­tions. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » Notre mission, désormais, c’est d’être ces messagers qui annoncent la paix, ces mes­sa­gers de la bon­ne nou­vel­le, qui an­non­cent le sa­lut, ce­ux qui viennent di­re non seulement à la ci­té sain­te mais au monde entier Il est roi, ton Dieu » !-PSAUME 97 98 , 1-6 1 Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire. 2 Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; 3 il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. 4 Acclamez le SEIGNEUR, terre entière. son­nez, chan­tez, jouez ! 5 Jouez pour le SEIGNEUR sur la ci­tha­re, sur la ci­tha­re et tous les in­stru­ments ; 6 au son de la trom­pet­te et du cor 1, ac­cla­mez vo­tre roi, le SEIGNEUR !- La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu » c’est le peuple d’Israël qui parle ici et qui dit notre » Dieu, affichant ainsi la relation tout-à-fait privilégiée qui existe entre ce petit peuple et le Dieu de l’univers ; mais Israël a peu à peu compris que sa mission dans le monde est précisément de ne pas garder jalousement pour lui cette relation privilégiée mais d’annoncer l’amour de Dieu pour tous les hommes, afin d’intégrer peu à peu l’humanité tout entière dans l’ psaume dit très bien ce que l’on pourrait appeler les deux amours de Dieu » son amour pour son peuple choisi, élu, Israël... ET son amour pour l’humanité tout entière, ce que le psalmiste appelle les nations » ... Relisons le verset 2 Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations » les nations », ce sont tous les autres, les païens, ceux qui ne font pas partie du peuple élu. Mais vient aussitôt le verset 3 Il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël », ce qui est l’expression consacrée pour rappeler ce qu’on appelle l’élection d’Israël ». Derrière cette toute petite phrase, il faut deviner tout le poids d’histoire, tout le poids du passé les simples mots sa fidélité », son amour » sont le rappel vibrant de l’Alliance c’est par ces mots-là que, dans le désert, Dieu s’est fait connaître au peuple qu’il a choisi. Dieu d’amour et de fidélité ». Cette phrase veut dire oui, Israël est bien le peuple choisi, le peuple élu ; mais la phrase d’avant, et ce n’est peut-être pas un hasard si elle est placée avant, cette phrase qui parle des nations, rappelle bien que si Israël est choisi, ce n’est pas pour en jouir égoïstement, pour se considérer comme fils unique, mais pour se comporter en frère aîné. Comme disait André Chouraqui, le peuple de l’Alliance est destiné devenir l’instrument de l’Alliance des peuples ». Un des grands acquis de la Bible, c’est que Dieu aime toute l’humanité, et pas seulement Israël. Dans ce psaume, cette certitude marque la composition même du texte ; si on regarde d’un peu plus près la construction de ces quelques versets, on remarque la disposition en inclusion » de ces deux versets 2 et 3 l’inclusion est un procédé de style qu’on trouve souvent dans la Bible. Une inclusion, c’est un peu comme un encadré, dans un journal ou dans une revue ; bien évidemment le but est de mettre en valeur le texte écrit dans le cadre. Dans une inclusion, c’est la même chose le texte central est mis en valeur, encadré » par deux phrases identiques, une avant, l’autre après... Ici, la phrase centrale, qui parle d’Israël, est encadrée par deux phrases synonymes qui parlent des nations Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations », voilà la première phrase donc, sur les nations ... la deuxième phrase, elle, concerne Israël il s’est rappelé sa fidélité, son amour en faveur de la maison d’Israël »... et voici la troisième phrase la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu ». Le mot nations » ne figure pas ici, mais il est remplacé par l’expression la terre tout entière ». La phrase centrale sur ce qu’on appelle l’élection d’Israël » est donc encadrée par deux phrases sur l’humanité tout entière. L’élection d’Israël est centrale mais on n’oublie pas qu’elle doit rayonner sur l’humanité tout entière et cette construction le manifeste bien. Et quand le peuple d’Israël, au cours de la fête des Tentes à Jérusalem, acclame Dieu comme roi, ce peuple sait bien qu’il le fait déjà au nom de l’humanité tout entière ; en chantant cela, on imagine déjà parce qu’on sait qu’il viendra le jour où Dieu sera vraiment le roi de toute la terre, c’est-à-dire reconnu par toute la terre. La première dimension de ce psaume, très importante, c’est donc l’insistance sur ce les deux amours de Dieu », pour son peuple choisi, d’une part, et pour toute l’humanité, d’autre part. Une deuxième dimension de ce psaume est la proclamation très appuyée de la royauté de Dieu. Par exemple, on chante au Temple de Jérusalem Acclamez le SEIGNEUR, terre entière, acclamez votre roi, le SEIGNEUR » Mais dire on chante », c’est trop faible ; en fait, par le vocabulaire employé en hébreu, ce psaume est un cri de victoire, le cri que l’on pousse sur le champ de bataille après la victoire, la terouah » en l’honneur du vainqueur. Le mot de victoire revient trois fois dans les premiers versets. Par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire » ... Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations »... La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu ». La victoire de Dieu dont on parle ici est double c’est d’abord la victoire de la libération d’Égypte ; la mention par son bras très saint, par sa main puissante » est une allusion au premier exploit de Dieu en faveur des fils d’Israël, la traversée miraculeuse de la mer qui les séparait définitivement de l’Égypte, leur terre de servitude. L’expression Le SEIGNEUR t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu » Dt 5, 15 était devenue la formule-type de la libération d’Égypte ; on la retrouve par exemple dans le livre du Deutéronome et dans les psaumes. La formule il a fait des merveilles » est aussi un rappel de la libération d’Égypte. Mais quand on chante la victoire de Dieu, on chante également la victoire attendue pour la fin des temps, la victoire définitive de Dieu contre toutes les forces du mal. Et déjà on acclame Dieu comme jadis on acclamait le nouveau roi le jour de son sacre en poussant des cris de victoire au son des trompettes, des cornes et dans les applaudissements de la foule. Mais alors qu’avec les rois de la terre, on allait toujours vers une déception, cette fois, on sait qu’on ne sera pas déçus ; raison de plus pour que cette fois la terouah » soit particulièrement vibrante ! Désormais les Chrétiens acclament Dieu avec encore plus de vigueur parce qu’ils ont vu de leurs yeux le roi du monde depuis l’Incarnation du Fils, ils savent et ils affirment envers et contre tous les événements apparemment contraires, que le Règne de Dieu, c’est-à-dire de l’amour est déjà - Les in­stru­ments de mu­si­que c'est par les psau­mes, et en par­ti­cu­lier le Ps 150 que l'on connaît les in­stru­ments de mu­si­que de l'époque. Ici dé­jà, en voi­ci 3 énu­mé­rés ci­tha­re, trom­pet­te et Devant la Crèche, on ne peut pas s’empêcher de penser que, pour l'instant la for­ce di­vi­ne du bras de Dieu qui li­bè­re son peu­ple re­po­se dans deux pe­ti­tes mains d' DEUXIÈME LECTURE – Lettre aux Hébreux 1, 1-61 À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;2 mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ;4 et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? » Ou bien encore Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? »6 À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. »- Dieu a par­lé à nos pè­res par les pro­phè­tes » ; à travers cette phrase on devine que les destinataires de la lettre aux Hébreux sont des Juifs de­ve­nus chré­tiens. L’une des caractéristiques d’Israël, c’est bien cette conviction que Dieu s’est révélé progressivement à ce peuple qu’il a choisi. Parce que Dieu n’est pas à la portée de l’homme, il faut bien qu’il se révèle lui-même. Vous connaissez la fameuse phrase de Paul dans la lettre aux Éphésiens Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté... » Sous-entendu, nous ne l’aurions pas trouvé tout seuls. Et cette révélation ne pouvait être que progressive, tout comme l’éducation d’un enfant ne se fait pas en un jour. Au contraire, les pa­rents dis­ent à leur en­fant pro­gres­si­ve­ment, au fur et à me­su­re du dé­ve­lop­pe­ment de son in­tel­li­gen­ce, ce dont il a be­soin pour com­pren­dre le mon­de et la so­cié­té dans la­quel­le il vit. C’est exactement comme cela que Moïse explique la pédagogie de Dieu dans le livre du Deutéronome Tu reconnais à la réflexion que ton Dieu faisait ton éducation comme un homme fait celle de son fils » Dt 8, 5.Pour cette éducation progressive de son peuple, Dieu a sus­ci­té, à cha­que épo­que, des pro­phè­tes qui par­laient de sa part, dans des ter­mes qui cor­res­pon­daient à la men­ta­li­té de l'époque. On dis­ait qu'ils étaient la bou­che de Dieu ». Comme dit l’une des phrases de notre liturgie Tu les as formés par les prophètes dans l’espérance du salut. » Prière Eucharistique N° IV. Parce que Dieu utilise avec son peuple cette pédagogie très progressive, il lui parle sous des for­mes frag­men­tai­res et va­riées », comme dit l’auteur de la l’auteur de la lettre aux Hébreux prend la plume, ce salut est arrivé c’est pour cela qu’il coupe l’histoire de l’hu­ma­ni­té en deux pé­rio­des avant Jé­sus-Christ et de­puis Jé­sus-Christ. Avant Jésus-Christ, c’est ce qu’il appelle le passé ; depuis Jésus-Christ, c’est ce qu’il appelle les derniers temps où nous sommes », c’est le temps de l’accomplissement. En Jé­sus-Christ, le mon­de nou­veau est dé­jà in­au­gu­ré. Le Christ est en lui-mê­me l’accomplissement du pro­jet de Dieu, du des­sein bien­veillant ».Après l’éblouissement et la stupeur de la résurrection du Christ, la conviction des premiers Chrétiens s’est forgée peu à peu oui, Jésus de Nazareth est bien le Messie que le peuple juif attendait, mais il est bien différent de l’idée qu’on s’en était faite à l’avance. L’ensemble du Nouveau Testament médite cette découverte étonnante. Certains at­ten­daient un Mes­sie-roi, d’autres, un Mes­sie-pro­phè­te, d’autres, un Mes­sie-prê­tre. L’auteur de la lettre aux Hébreux, dans le passage d’aujourd’hui, nous dit Eh bien, mes frères, Jé­sus est bien tout ce­ vous pro­po­se donc une re­mar­que sur cha­cun de ces trois points Jésus est le Mes­sie-pro­phè­te qu’on attendait, il est le Mes­sie-prê­tre, il est le Mes­ commencer, Il est le Mes­sie - pro­phè­te l’auteur nous dit Dieu nous a par­lé par ce Fils » Jé­sus est bien le pro­phè­te par ex­cel­len­ce ; si les prophètes de l’Ancien Testament étaient la bou­che de Dieu », lui, il est la Pa­ro­le mê­me de Dieu, la Pa­ro­le créa­tri­ce par qui Dieu a créé les mon­des » v. 2. Mieux en­co­re, il est le re­flet res­plen­dis­sant de la gloi­re du Pè­re » v. 31 ; il di­ra lui-mê­me qui m’a vu a vu le Pè­re » il est l’expression par­fai­te de l’être de Dieu.Ensuite, Il est le Mes­sie - prê­tre C’était le rô­le du grand-prê­tre d’être l’intermédiaire en­tre Dieu et le peu­ple pé­cheur ; or, en vi­vant une re­la­tion d’amour par­fai­te avec son Pè­re, une vé­ri­ta­ble re­la­tion fi­lia­le, Jé­sus-Christ res­tau­re l’Alliance en­tre Dieu et l’humanité. Il est donc le grand-prê­tre par ex­cel­len­ce, qui ac­com­plit la pu­ri­fi­ca­tion des pé­chés » cet­te pu­ri­fi­ca­tion des pé­chés », l’auteur re­vien­dra lon­gue­ment sur ce thè­me dans la suite de sa lettre, Jé­sus l’a opé­rée en vi­vant tou­te sa vie dans une relation parfaitement filiale, com­me un par­fait dia­lo­gue d’amour et d’obéissance » avec son Pè­ Il est le Mes­sie - roi L’auteur lui ap­pli­que des ti­tres et des pro­phé­ties qui concer­naient le Mes­sie on a là l’image du trô­ne royal, il est as­sis à la droi­te de la Ma­jes­té di­vi­ne », et sur­tout il est ap­pe­lé Fils de Dieu » or c’était le ti­tre qui était confé­ré au nou­veau roi le jour de son sa­cre. Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai en­gen­dré », était l’une des phra­ses de la cé­ré­mo­nie du sa­cre re­pri­se par le psau­me 2. Et le prophète Natan avait annoncé Je serai pour lui un Père et il sera pour moi un fils. » 2 S 7, 14. Et, à la différence des rois de la terre, lui, Il est roi sur tou­te la créa­tion, mê­me les An­ges l’auteur nous dit il est placé bien au-des­sus des An­ges, il a re­çu en hé­ri­tage un Nom bien plus grand que les leurs » v. 4. Et lorsqu’il dit Au mo­ment d'introduire le Pre­mier-né dans le mon­de à ve­nir, Dieu dit Que tous les an­ges de Dieu se pro­ster­nent de­vant lui », l’auteur annonce que le Christ est Dieu lui-même ! Puisque Dieu seul a droit à l’adoration des Anges. Prê­tre, pro­phè­te et roi, Jé­sus l’est donc, c’est pour­quoi on peut l’appeler Christ qui veut di­re Mes­sie » ; mais ce tex­te nous ré­vè­le en mê­me temps no­tre pro­pre gran­deur puis­que no­tre vo­ca­tion est d’être in­ti­me­ment unis à Jé­sus-Christ, de de­ve­nir à no­tre tour les re­flets de la gloi­re du Pè­re... d’être à no­tre tour ap­pe­lés Fils... d’être rois en lui... prê­tres en lui... pro­phè­tes en lui. Au jour de notre baptême, le prêtre nous a annoncé que, désormais, nous étions membres du Christ, Prêtre, Prophète et si ce pas­sa­ge nous est pro­po­sé dès le jour de Noël, c’est pour que nous sa­chions dé­jà dé­chif­frer le mys­tè­re de la crè­che à cet­te pro­fon­deur-là. L’enfant qui nous est don­né à contem­pler est por­teur de tout ce mys­tè­re-là et nous en lui, par lui et avec lui. -Note sur Hébreux 1,3Dans l’expression Rayonnement de la gloire de Dieu », on peut entendre un écho de l’épisode de la Transfiguration de a longtemps cru que la lettre aux Hébreux était de saint Paul. Aujourd’hui, on dit souvent par manière de boutade Ce n’est pas une lettre, elle n’est pas de saint Paul, elle ne s’adresse pas aux Hébreux. » Le mot Hébreux », dans cet écrit, désigne probablement d’anciens Juifs devenus chrétiens. Cela expliquerait ses allusions très fréquentes aux textes bibliques et aux pratiques sur Hébreux 1,3Dans l’expression Rayonnement de la gloire de Dieu », on peut entendre un écho de l’épisode de la Transfiguration de a longtemps cru que la lettre aux Hébreux était de saint Paul. Aujourd’hui, on dit souvent par manière de boutade Ce n’est pas une lettre, elle n’est pas de saint Paul, elle ne s’adresse pas aux Hébreux. » Le mot Hébreux », dans cet écrit, désigne probablement d’anciens Juifs devenus chrétiens. Cela expliquerait ses allusions très fréquentes aux textes bibliques et aux pratiques de Jésus Christ selon saint Jean 1, 1-181 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Il était au commencement auprès de C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;5 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme ils sont nés de Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant C’est de lui que j’ai dit Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »16 Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait Au com­men­ce­ment » Jean re­prend vo­lon­tai­re­ment le pre­mier mot de la Ge­nè­se Be­res­hit » ; il faut en­ten­dre la pro­fon­deur de ce mot ce n'est pas une pré­ci­sion d'ordre chro­no­lo­gi­que ! Ce qui com­men­ce, c'est ce qui com­man­de tou­te l'histoire hu­mai­ne, c'est l'origine, le fon­de­ment de tou­tes cho­ses ... Au com­men­ce­ment était le VER­BE » tout est mis sous le si­gne de la Pa­role, Pa­role d'Amour, Dia­lo­gue... Voi­là l'O­ri­gine, le com­men­ce­ment de tou­tes cho­ses... Et le Ver­be était au com­men­ce­ment au­près de Dieu » v. 2-3 en grec c'est pros ton Théon »qui veut di­re lit­té­ra­le­ment tour­né vers Dieu » ; le Ver­be était tour­né vers Dieu... C'est l'attitude du dia­lo­gue. Quand on dit Je t'aime », ou quand on dia­lo­gue vrai­ment avec quelqu'un, on lui fait fa­ce ; on est tour­né vers lui » ; quand on lui tour­ne le dos, qu'on se dé­tour­ne, le dia­lo­gue est rom­pu ; et il fau­dra fai­re de­mi-tour pour re­nouer le dia­lo­gue. Ce que saint Jean nous dit ici est ca­pi­tal la Créa­tion tout en­tiè­re, puis­que rien n'a été fait sans le Ver­be, la Créa­tion tout en­tiè­re est le fruit du dia­lo­gue d'amour du Pè­re et du Fils ; et nous, à no­tre tour, nous som­mes créés dans ce dia­lo­gue et pour ce dia­lo­gue. Nous sommes le fruit d’un dialogue d’amour. Bien sûr, c’est vrai concrètement au niveau de l’acte qui nous a engendrés chacun à la vie. Mais, spirituellement, nous pouvons nous dire que nous sommes le fruit de l’amour de Dieu.La vo­ca­tion de l'humanité, d'Adam, pour re­pren­dre le mot de la Ge­nè­se, c'est de vi­vre un par­fait dia­lo­gue d'amour avec le Pè­re. Mais tou­te no­tre his­toi­re hu­mai­ne, mal­heu­reu­se­ment, éta­le le contrai­re. Le ré­cit de la chu­te d'Adam et Eve, au deuxiè­me cha­pi­tre de la Ge­nè­se, nous le dit à sa ma­niè­re il mon­tre bien que le dia­lo­gue est rom­pu ; l'homme et la fem­me se sont mé­fiés de Dieu, ont soup­çon­né Dieu d'être mal in­ten­tion­né à leur égard ; c'est le contrai­re mê­me du dia­lo­gue d'amour ! Nous le sa­vons bien quand le soup­çon tra­ver­se nos re­la­tions, le dia­lo­gue est em­poi­son­né. Et, dans no­tre vie per­son­nel­le, tou­te l'histoire de no­tre re­la­tion à Dieu pour­rait être re­pré­sen­tée com­me cela nous sommes tan­tôt tour­nés vers lui, tan­tôt dé­tour­nés et il nous faut alors fai­re de­mi-tour pour qu'il puis­se re­nouer le dia­lo­gue... De­mi-tour », c'est exac­te­ment le sens du mot conver­sion » dans la Bi­ Christ, lui, vit en per­fec­tion ce dia­lo­gue sans om­bre avec le Pè­re il vient pren­dre la tê­te de l'humanité ; j'ai en­vie de di­re il est le OUI » de l'humanité au Pè­re. Il vient vi­vre ce OUI » au quo­ti­dien ; et alors, par lui, nous som­mes ré­in­tro­duits dans le dia­lo­gue pri­mor­dial Tous ceux qui l'ont re­çu, ceux qui croient en son nom, il leur a don­né de pou­voir de­ve­nir en­fants de Dieu. » C'est-à-di­re de re­tro­u­ver cet­te re­la­tion fi­lia­le, confian­te, sans om­bre. Et son seul but, c'est que l'humanité tout en­tiè­re puis­se ren­tre dans ce dia­lo­gue d'amour ; ceux qui croient en son nom », ce sont ceux qui lui font confiance, qui marchent à sa suite. Afin que le mon­de croie » c'est le sou­hait ardent de Jé­sus Que tous soient Un comme toi, Père, tu es en moi, et que je suis en toi, qu’ils soient en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jn 17, 21. Je re­prends une phra­se de Kier­ke­gaard Le contrai­re du pé­ché, ce n'est pas la ver­tu, le contrai­re du pé­ché, c'est la foi ». Croi­re », c'est fai­re confian­ce au Pè­re, sa­voir en tou­tes cir­con­stan­ces, quoi qu'il nous ar­ri­ve, que Dieu est bien­veillant, ne ja­mais soup­çon­ner Dieu, ne jamais dou­ter de l'amour de Dieu pour nous et pour le mon­de... et du coup, bien sûr, re­gar­der le mon­de avec ses yeux. Re­gar­der le mon­de avec les yeux de Dieu Le Ver­be s'est fait chair », ce­la veut di­re que Dieu est par­mi nous ; qu'il n'y a pas be­soin de s'évader du mon­de pour ren­con­trer Dieu. C'est dans la chair » mê­me, dans la ré­a­li­té du mon­de que nous li­sons sa Pré­sen­ce. Com­me Jean-Bap­tis­te, à no­tre tour, nous som­mes en­voyés com­me té­moins de cet­te Pré­sen­ce. Polyphonies et voix disponibles Partitions Voir Psaume 97-5G Le Seigneur à fait connaître sa victoire Références de la partition T AELF M Arrangement L. du Payrat Paroles Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations. Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire. Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ! Cantique d’Isaïe Exultant de joie vous puiserez les eaux ALTO BASSE SOPRANE Cantique de Moïse – Chantez au Seigneur, car Il s’est couvert de gloire ALTO BASSE SOPRANE Psaume 4 Sur nous Seigneur que s-illumine ALTO BASSE SOPRANE Psaume 15 Garde-moi mon Dieu, J’ai fait de toi mon refuge ALTO BASSE SOPRANE Psaume 16 Au réveil, je me rassasierai de ton visage Seigneur 10 novembre- 32ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 17 Je t’aime Seigneur! Dieu qui me rends fort! ALTO BASSE SOPRANE Psaume 18 Seigneur tu as les paroles de la vie éternelle ALTO BASSE SOPRANE Psaume 21 Seigneur à toi ma louange ALTO BASSE SOPRANE Psaume 22 Le Seigneur est mon berger Rien ne saurait me manquer Thil ALTO BASSE SOPRANE Psaume 23 Qu’il vienne le Seigneur C’est lui le roi de gloire ALTO BASSE SOPRANE Psaume 24 Seigneur enseigne-moi tes chemins ALTO BASSE SOPRANE Psaume 24 Souviens Toi Seigneur de ton amour Fonsalas ALTO BASSE SOPRANE Psaume 24 Tes chemins ALTO BASSE SOPRANE Psaume 26 Le Seigneur est lumière et salut ALTO BASSE SOPRANE Psaume 29 Je t’exalte Seigneur Toi qui me relèves ALTO BASSE SOPRANE Psaume 31 Tu es un refuge pour moi ALTO BASSE SOPRANE Psaume 33 Gouzes Un pauvre crie, le Seigneur entend 27 octobre- 30ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 39 Me voici Seigneur Je viens faire ta volonté ALTO BASSE SOPRANE Psaume 41 Mon âme a soif du Dieu vivant ALTO BASSE SOPRANE Psaume 46 Dieu monte parmi l’acclamation Le Seigneur aux éclats du cor Ascension ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 50 FONSALAS Oui, je me lèverai et j’irai vers mon Père 14 septembre- 24ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE SOLFEGE ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 64 Gouzes Tu visites la terre et tu l’abreuves ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 66 Gouzes Que Dieu nous prenne en grâce ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 67 FONSALAS Béni soit le Seigneur il élève les humbles 1er sept- 22ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 68 A vous qui cherchez Dieu, Vie et bonheur! ALTO BASSE SOPRANE Psaume 71 Voici venir un jour sans fin ALTO BASSE SOPRANE Psaume 79 Dieu fais-nous revenir Gouzes ALTO BASSE SOPRANE Psaume 79 Regarde ta vigne Seigneur Viens sauver ton peuple Fonsalas ALTO BASSE SOPRANE Psaume 84 Fais-nous voir Seigneur ton amour Gouzes ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 85 Wackenheim Toi qui es bon et qui pardonnes BASSE SOPRANE Psaume 88 Ton amour Seigneur Gouzes ALTO BASSE SOPRANE Psaume 89 8 septembre- 23ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 94 Gouzes Aujourd’hui ne fermez pas votre coeur 6 octobre- 27ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 95 Nuit de Noël ALTO BASSE SOPRANE Psaume 97 Il vient le Seigneur gouverner le monde avec justice 17 novembre- 33ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 97 Gouzes Le Seigneur a fait connaître sa victoire 13 octobre- 28ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 97 Le Seigneur a fait connaître sa victoire ALTO BASSE SOPRANE Psaume 102 Le Seigneur a son trône dans les cieux ALTO BASSE SOPRANE Psaume 103 Envoie ton Esprit Seigneur et tout sera créé ALTO BASSE SOPRANE Psaume 111 Lumière des cœurs droits Le juste s’est levé dans les ténèbres ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 112 Béni sois tu Seigneur toi qui relèves le pauvre 22 septembre- 25ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Voici le jour que fit le Seigneur Psaume 115 Je marcherai en présence du Seigneur ALTO BASSE SOPRANE Psaume 117 La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ALTO BASSE SOPRANE Psaume 118 Heureux qui règle ses pas sur la parole de Dieu ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 118 Gouzes De quel amour j’aime ta loi Seigneur ALTO BASSE SOPRANE Psaume 120 Notre secours c’est Dieu le maitre du monde 20 octobre- 29ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 121 Christ-Roi – Allons dans la joie A la rencontre du Seigneur 24 novembre- 34ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 129 Près du Seigneur est l’amour ALTO BASSE SOPRANE Psaume 136 Que ma langue s’attache à mon palais ALTO BASSE SOPRANE TENOR Psaume 144 Mon Dieu mon Roi Je bénirai ton nom toujours et à jamais ALTO BASSE SOPRANE Psaume 145 Viens Seigneur et sauve-nous ALTO BASSE SOPRANE PSAUME 145 FONSALAS Chante ô mon âme la louange du Seigneur 29 sept- 26ème dimanche du TO ALTO BASSE SOPRANE Psaume 146 Bénissons le Seigneur ALTO BASSE SOPRANE ********************************** Commentaires de Marie-Noëlle Thabut, dimanche 25 décembre 2016 Fête de Noël, messe du jour 1ère lecture Psaume 2ème lecture Evangile PREMIERE LECTURE – Livre du prophète Isaïe, 52, 7-10 7 Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion Il règne, ton Dieu ! » 8 Écoutez la voix des guetteurs ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le SEIGNEUR qui revient à Sion. 9 Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le SEIGNEUR console son peuple, il rachète Jérusalem ! 10 Le SEIGNEUR a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Eclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem ! » L’expression ruines de Jérusalem » nous permet de situer très précisément ce texte d’Isaïe Jérusalem a été dévastée par les troupes de Nabuchodonosor en 587 Elles ont commis les horreurs que commettaient toutes les armées victorieuses à l’époque pillage, destructions, viols, profanations. Des agriculteurs ont été maintenus sur place pour nourrir les occupants ; et ce qui restait d’hommes et de femmes valides ont été emmenés en déportation à Babylone. Cet Exil devait durer cinquante ans, ce qui est considérable ; amplement le temps de se décourager, de croire qu’on ne reverrait jamais le pays. Et voilà que le prophète annonce le retour ; il a commencé sa prédication par les mots Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » Is 40, 1. Ici, il reprend exactement le même mot, le SEIGNEUR console son peuple », pour dire que Dieu a déjà agi, le retour est pour très bientôt. Et il voit déjà le messager qui ira annoncer la grande nouvelle à Jérusalem et le guetteur qui, du haut des collines de Jérusalem, verra revenir les colonnes de déportés. Un messager à pied et un guetteur, voilà deux personnages qu’on a bien du mal à se représenter aujourd’hui ! En ce temps de télécommunications triomphantes télévision, téléphone portatif, fax… nous avons un effort d’imagination à faire !.. Mais dans le monde antique, il n’y avait pas d’autre moyen qu’un coureur à pied pour annoncer les nouvelles. On connaît le fameux exemple du coureur de Marathon en 490 lorsque les Athéniens ont remporté la bataille de Marathon contre les Perses, un coureur s’est précipité à Athènes qui est à quarante-deux kilomètres de Marathon, pour annoncer la Bonne Nouvelle de la victoire. Il a couru d’un trait les quarante-deux kilomètres et a juste eu le temps de crier victoire avant de s’effondrer. C’est de là que vient notre expression courir le Marathon ». A l’époque, lorsque les messagers couraient porter les nouvelles, il y avait dans le même temps des guetteurs postés sur les murailles des villes ou sur les collines alentour pour surveiller l’horizon. Isaïe imagine le guetteur posté sur le haut des remparts ou sur le mont des oliviers, peut-être, et qui voit déjà voler de colline en colline le messager qui annonce le retour au pays Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut ». Non seulement le peuple est sauvé, mais la ville elle-même va l’être, elle sera rebâtie par ceux qui reviennent. C’est pour cela que les ruines de Jérusalem sont invitées à éclater en cris de joie. A l’époque on considérait que les défaites d’un peuple étaient aussi celles de son Dieu. Mais voici que le peuple est délivré, son Dieu a fait preuve de sa puissance, il a montré la force de son bras » comme dit Isaïe. C’est pour cela que le messager vient dire à la ville sainte Il est roi, ton Dieu ». Une fois de plus, Dieu a délivré son peuple comme il l’avait libéré d’Egypte, à main forte et à bras étendu », comme disait le livre de l’Exode Ex 15. Et, juste derrière le messager, le guetteur voit déjà le cortège triomphal ; et du haut des remparts, que voit-il ? Qui est en tête du cortège triomphal du retour ? Le Seigneur lui-même ! Le Seigneur revient à Sion. Il marche au milieu de son peuple et désormais, il sera de nouveau là, à Jérusalem, au milieu de son peuple. Pour dire cette action de Dieu, Isaïe emploie un mot très fort, le mot racheter ». Dans le langage biblique, ce mot racheter » signifie libérer » vous connaissez l’institution du Go’el » lorsqu’un Israélite a été obligé de se vendre comme esclave ou de vendre sa maison à son créancier pour payer ses dettes, son plus proche parent se présentera au créancier pour libérer son parent débiteur. On dira qu’il rachète » son parent, qu’il le revendique »… Bien sûr le créancier ne laissera pas partir son débiteur s’il n’est pas remboursé, mais cet aspect financier n’est pas premier dans l’opération. Ce qui est premier, c’est la libération du débiteur. Isaïe a eu l’audace d’appliquer ce mot de Go’el » à Dieu manière de dire à la fois qu’il est le plus proche parent de son peuple et qu’Il le libère. Autre phrase significative de ce texte et qui traduit une avancée très importante de la pensée juive pendant l’Exil à Babylone c’est à ce moment-là qu’Israël a découvert l’amour de Dieu pour toute l’humanité et pas seulement pour son peuple. Il a compris que son élection » est une mission au service du salut de toute l’humanité. C’est ce qui explique la phrase Le SEIGNEUR a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » c’est-à-dire, bientôt, elles reconnaîtront que Dieu est sauveur. En relisant ce texte à l’occasion du la fête de Noël, évidemment, cette prédication d’Isaïe prend un sens nouveau ; plus que jamais, nous pouvons dire Le SEIGNEUR a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » Notre mission, désormais, c’est d’être ces messagers qui annoncent la paix, ces messagers de la bonne nouvelle, qui annoncent le salut, ceux qui viennent dire non seulement à la cité sainte mais au monde entier Il est roi, ton Dieu » ! PSAUME – 97 98 , 1-6 1 Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire. 2 Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; 3 il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. 4 Acclamez le SEIGNEUR, terre entière. sonnez, chantez, jouez ! 5 Jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ; 6 au son de la trompette et du cor 1, acclamez votre roi, le SEIGNEUR ! La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu » c’est le peuple d’Israël qui parle ici et qui dit notre » Dieu, affichant ainsi la relation tout-à-fait privilégiée qui existe entre ce petit peuple et le Dieu de l’univers ; mais Israël a peu à peu compris que sa mission dans le monde est précisément de ne pas garder jalousement pour lui cette relation privilégiée mais d’annoncer l’amour de Dieu pour tous les hommes, afin d’intégrer peu à peu l’humanité tout entière dans l’Alliance. Ce psaume dit très bien ce que l’on pourrait appeler les deux amours de Dieu » son amour pour son peuple choisi, élu, Israël… ET son amour pour l’humanité tout entière, ce que le psalmiste appelle les nations » … Relisons le verset 2 Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations » les nations », ce sont tous les autres, les païens, ceux qui ne font pas partie du peuple élu. Mais vient aussitôt le verset 3 Il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël », ce qui est l’expression consacrée pour rappeler ce qu’on appelle l’élection d’Israël ». Derrière cette toute petite phrase, il faut deviner tout le poids d’histoire, tout le poids du passé les simples mots sa fidélité », son amour » sont le rappel vibrant de l’Alliance c’est par ces mots-là que, dans le désert, Dieu s’est fait connaître au peuple qu’il a choisi. Dieu d’amour et de fidélité ». Cette phrase veut dire oui, Israël est bien le peuple choisi, le peuple élu ; mais la phrase d’avant, et ce n’est peut-être pas un hasard si elle est placée avant, cette phrase qui parle des nations, rappelle bien que si Israël est choisi, ce n’est pas pour en jouir égoïstement, pour se considérer comme fils unique, mais pour se comporter en frère aîné. Comme disait André Chouraqui, le peuple de l’Alliance est destiné devenir l’instrument de l’Alliance des peuples ». Un des grands acquis de la Bible, c’est que Dieu aime toute l’humanité, et pas seulement Israël. Dans ce psaume, cette certitude marque la composition même du texte ; si on regarde d’un peu plus près la construction de ces quelques versets, on remarque la disposition en inclusion » de ces deux versets 2 et 3 l’inclusion est un procédé de style qu’on trouve souvent dans la Bible. Une inclusion, c’est un peu comme un encadré, dans un journal ou dans une revue ; bien évidemment le but est de mettre en valeur le texte écrit dans le cadre. Dans une inclusion, c’est la même chose le texte central est mis en valeur, encadré » par deux phrases identiques, une avant, l’autre après… Ici, la phrase centrale, qui parle d’Israël, est encadrée par deux phrases synonymes qui parlent des nations Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations », voilà la première phrase donc, sur les nations … la deuxième phrase, elle, concerne Israël il s’est rappelé sa fidélité, son amour en faveur de la maison d’Israël »… et voici la troisième phrase la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu ». Le mot nations » ne figure pas ici, mais il est remplacé par l’expression la terre tout entière ». La phrase centrale sur ce qu’on appelle l’élection d’Israël » est donc encadrée par deux phrases sur l’humanité tout entière. L’élection d’Israël est centrale mais on n’oublie pas qu’elle doit rayonner sur l’humanité tout entière et cette construction le manifeste bien. Et quand le peuple d’Israël, au cours de la fête des Tentes à Jérusalem, acclame Dieu comme roi, ce peuple sait bien qu’il le fait déjà au nom de l’humanité tout entière ; en chantant cela, on imagine déjà parce qu’on sait qu’il viendra le jour où Dieu sera vraiment le roi de toute la terre, c’est-à-dire reconnu par toute la terre. La première dimension de ce psaume, très importante, c’est donc l’insistance sur ce les deux amours de Dieu », pour son peuple choisi, d’une part, et pour toute l’humanité, d’autre part. Une deuxième dimension de ce psaume est la proclamation très appuyée de la royauté de Dieu. Par exemple, on chante au Temple de Jérusalem Acclamez le SEIGNEUR, terre entière, acclamez votre roi, le SEIGNEUR » Mais dire on chante », c’est trop faible ; en fait, par le vocabulaire employé en hébreu, ce psaume est un cri de victoire, le cri que l’on pousse sur le champ de bataille après la victoire, la terouah » en l’honneur du vainqueur. Le mot de victoire revient trois fois dans les premiers versets. Par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire » … Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations »… La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu ». La victoire de Dieu dont on parle ici est double c’est d’abord la victoire de la libération d’Egypte ; la mention par son bras très saint, par sa main puissante » est une allusion au premier exploit de Dieu en faveur des fils d’Israël, la traversée miraculeuse de la mer qui les séparait définitivement de l’Egypte, leur terre de servitude. L’expression Le SEIGNEUR t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu » Dt 5, 15 était devenue la formule-type de la libération d’Egypte ; on la retrouve par exemple dans le livre du Deutéronome et dans les psaumes. La formule il a fait des merveilles » est aussi un rappel de la libération d’Egypte. Mais quand on chante la victoire de Dieu, on chante également la victoire attendue pour la fin des temps, la victoire définitive de Dieu contre toutes les forces du mal. Et déjà on acclame Dieu comme jadis on acclamait le nouveau roi le jour de son sacre en poussant des cris de victoire au son des trompettes, des cornes et dans les applaudissements de la foule. Mais alors qu’avec les rois de la terre, on allait toujours vers une déception, cette fois, on sait qu’on ne sera pas déçus ; raison de plus pour que cette fois la terouah » soit particulièrement vibrante ! Désormais les Chrétiens acclament Dieu avec encore plus de vigueur parce qu’ils ont vu de leurs yeux le roi du monde depuis l’Incarnation du Fils, ils savent et ils affirment envers et contre tous les événements apparemment contraires, que le Règne de Dieu, c’est-à-dire de l’amour est déjà commencé. —————————- Note 1 – Les instruments de musique c’est par les psaumes, et en particulier le Ps 150 que l’on connaît les instruments de musique de l’époque. Ici déjà, en voici 3 énumérés cithare, trompette et cor. Complément Devant la Crèche, on ne peut pas s’empêcher de penser que, pour l’instant la force divine du bras de Dieu qui libère son peuple repose dans deux petites mains d’enfant. DEUXIEME LECTURE – Lettre aux Hébreux, 1, 1-6 1 À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; 2 mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. 3 Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; 4 et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur. 5 En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? » Ou bien encore Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? » 6 À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. » Dieu a parlé à nos pères par les prophètes » ; à travers cette phrase on devine que les destinataires de la lettre aux Hébreux sont des Juifs devenus chrétiens. L’une des caractéristiques d’Israël, c’est bien cette conviction que Dieu s’est révélé progressivement à ce peuple qu’il a choisi. Parce que Dieu n’est pas à la portée de l’homme, il faut bien qu’il se révèle lui-même. Vous connaissez la fameuse phrase de Paul dans la lettre aux Ephésiens Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté… » Sous-entendu, nous ne l’aurions pas trouvé tout seuls. Et cette révélation ne pouvait être que progressive, tout comme l’éducation d’un enfant ne se fait pas en un jour. Au contraire, les parents disent à leur enfant progressivement, au fur et à mesure du développement de son intelligence, ce dont il a besoin pour comprendre le monde et la société dans laquelle il vit. C’est exactement comme cela que Moïse explique la pédagogie de Dieu dans le livre du Deutéronome Tu reconnais à la réflexion que ton Dieu faisait ton éducation comme un homme fait celle de son fils » Dt 8, 5. Pour cette éducation progressive de son peuple, Dieu a suscité, à chaque époque, des prophètes qui parlaient de sa part, dans des termes qui correspondaient à la mentalité de l’époque. On disait qu’ils étaient la bouche de Dieu ». Comme dit l’une des phrases de notre liturgie Tu les as formés par les prophètes dans l’espérance du salut. » Prière Eucharistique N° IV. Parce que Dieu utilise avec son peuple cette pédagogie très progressive, il lui parle sous des formes fragmentaires et variées », comme dit l’auteur de la lettre. Quand l’auteur de la lettre aux Hébreux prend la plume, ce salut est arrivé c’est pour cela qu’il coupe l’histoire de l’humanité en deux périodes avant Jésus-Christ et depuis Jésus-Christ. Avant Jésus-Christ, c’est ce qu’il appelle le passé ; depuis Jésus-Christ, c’est ce qu’il appelle les derniers temps où nous sommes », c’est le temps de l’accomplissement. En Jésus-Christ, le monde nouveau est déjà inauguré. Le Christ est en lui-même l’accomplissement du projet de Dieu, du dessein bienveillant ». Après l’éblouissement et la stupeur de la résurrection du Christ, la conviction des premiers Chrétiens s’est forgée peu à peu oui, Jésus de Nazareth est bien le Messie que le peuple juif attendait, mais il est bien différent de l’idée qu’on s’en était faite à l’avance. L’ensemble du Nouveau Testament médite cette découverte étonnante. Certains attendaient un Messie-roi, d’autres, un Messie-prophète, d’autres, un Messie-prêtre. L’auteur de la lettre aux Hébreux, dans le passage d’aujourd’hui, nous dit Eh bien, mes frères, Jésus est bien tout cela. Je vous propose donc une remarque sur chacun de ces trois points Jésus est le Messie-prophète qu’on attendait, il est le Messie-prêtre, il est le Messie-Roi. Pour commencer, Il est le Messie – prophète l’auteur nous dit Dieu nous a parlé par ce Fils » Jésus est bien le prophète par excellence ; si les prophètes de l’Ancien Testament étaient la bouche de Dieu », lui, il est la Parole même de Dieu, la Parole créatrice par qui Dieu a créé les mondes » v. 2. Mieux encore, il est le reflet resplendissant de la gloire du Père » v. 3 1 ; il dira lui-même qui m’a vu a vu le Père » il est l’expression parfaite de l’être de Dieu. Ensuite, Il est le Messie – prêtre C’était le rôle du grand-prêtre d’être l’intermédiaire entre Dieu et le peuple pécheur ; or, en vivant une relation d’amour parfaite avec son Père, une véritable relation filiale, Jésus-Christ restaure l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Il est donc le grand-prêtre par excellence, qui accomplit la purification des péchés » cette purification des péchés », l’auteur reviendra longuement sur ce thème dans la suite de sa lettre, Jésus l’a opérée en vivant toute sa vie dans une relation parfaitement filiale, comme un parfait dialogue d’amour et d’obéissance » avec son Père. Enfin, Il est le Messie – roi L’auteur lui applique des titres et des prophéties qui concernaient le Messie on a là l’image du trône royal, il est assis à la droite de la Majesté divine », et surtout il est appelé Fils de Dieu » or c’était le titre qui était conféré au nouveau roi le jour de son sacre. Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré », était l’une des phrases de la cérémonie du sacre reprise par le psaume 2. Et le prophète Natan avait annoncé Je serai pour lui un Père et il sera pour moi un fils. » 2 S 7, 14. Et, à la différence des rois de la terre, lui, Il est roi sur toute la création, même les Anges l’auteur nous dit il est placé bien au-dessus des Anges, il a reçu en héritage un Nom bien plus grand que les leurs » v. 4. Et lorsqu’il dit Au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, Dieu dit Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui », l’auteur annonce que le Christ est Dieu lui-même ! Puisque Dieu seul a droit à l’adoration des Anges. Prêtre, prophète et roi, Jésus l’est donc, c’est pourquoi on peut l’appeler Christ qui veut dire Messie » ; mais ce texte nous révèle en même temps notre propre grandeur puisque notre vocation est d’être intimement unis à Jésus-Christ, de devenir à notre tour les reflets de la gloire du Père… d’être à notre tour appelés Fils… d’être rois en lui… prêtres en lui… prophètes en lui. Au jour de notre baptême, le prêtre nous a annoncé que, désormais, nous étions membres du Christ, Prêtre, Prophète et Roi. Et si ce passage nous est proposé dès le jour de Noël, c’est pour que nous sachions déjà déchiffrer le mystère de la crèche à cette profondeur-là. L’enfant qui nous est donné à contempler est porteur de tout ce mystère-là et nous en lui, par lui et avec lui. ———————————- Note sur Hébreux 1,3 Dans l’expression Rayonnement de la gloire de Dieu », on peut entendre un écho de l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Compléments On a longtemps cru que la lettre aux Hébreux était de saint Paul. Aujourd’hui, on dit souvent par manière de boutade Ce n’est pas une lettre, elle n’est pas de saint Paul, elle ne s’adresse pas aux Hébreux. » Le mot Hébreux », dans cet écrit, désigne probablement d’anciens Juifs devenus chrétiens. Cela expliquerait ses allusions très fréquentes aux textes bibliques et aux pratiques juives. EVANGILE – selon Saint Jean, 1, 1-18 1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. 2 Il était au commencement auprès de Dieu. 3 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 4 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 5 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. 6 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 7 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 8 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 9 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme ils sont nés de Dieu. 14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant C’est de lui que j’ai dit Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » 16 Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; 17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. Au commencement » Jean reprend volontairement le premier mot de la Genèse Bereshit » ; il faut entendre la profondeur de ce mot ce n’est pas une précision d’ordre chronologique ! Ce qui commence, c’est ce qui commande toute l’histoire humaine, c’est l’origine, le fondement de toutes choses … Au commencement était le VERBE » tout est mis sous le signe de la Parole, Parole d’Amour, Dialogue… Voilà l’Origine, le commencement de toutes choses… Et le Verbe était au commencement auprès de Dieu » v. 2-3 en grec c’est pros ton Théon »qui veut dire littéralement tourné vers Dieu » ; le Verbe était tourné vers Dieu… C’est l’attitude du dialogue. Quand on dit Je t’aime », ou quand on dialogue vraiment avec quelqu’un, on lui fait face ; on est tourné vers lui » ; quand on lui tourne le dos, qu’on se détourne, le dialogue est rompu ; et il faudra faire demi-tour pour renouer le dialogue. Ce que saint Jean nous dit ici est capital la Création tout entière, puisque rien n’a été fait sans le Verbe, la Création tout entière est le fruit du dialogue d’amour du Père et du Fils ; et nous, à notre tour, nous sommes créés dans ce dialogue et pour ce dialogue. Nous sommes le fruit d’un dialogue d’amour. Bien sûr, c’est vrai concrètement au niveau de l’acte qui nous a engendrés chacun à la vie. Mais, spirituellement, nous pouvons nous dire que nous sommes le fruit de l’amour de Dieu. La vocation de l’humanité, d’Adam, pour reprendre le mot de la Genèse, c’est de vivre un parfait dialogue d’amour avec le Père. Mais toute notre histoire humaine, malheureusement, étale le contraire. Le récit de la chute d’Adam et Eve, au deuxième chapitre de la Genèse, nous le dit à sa manière il montre bien que le dialogue est rompu ; l’homme et la femme se sont méfiés de Dieu, ont soupçonné Dieu d’être mal intentionné à leur égard ; c’est le contraire même du dialogue d’amour ! Nous le savons bien quand le soupçon traverse nos relations, le dialogue est empoisonné. Et, dans notre vie personnelle, toute l’histoire de notre relation à Dieu pourrait être représentée comme cela nous sommes tantôt tournés vers lui, tantôt détournés et il nous faut alors faire demi-tour pour qu’il puisse renouer le dialogue… Demi-tour », c’est exactement le sens du mot conversion » dans la Bible. Le Christ, lui, vit en perfection ce dialogue sans ombre avec le Père il vient prendre la tête de l’humanité ; j’ai envie de dire il est le OUI » de l’humanité au Père. Il vient vivre ce OUI » au quotidien ; et alors, par lui, nous sommes réintroduits dans le dialogue primordial Tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » C’est-à-dire de retrouver cette relation filiale, confiante, sans ombre. Et son seul but, c’est que l’humanité tout entière puisse rentre dans ce dialogue d’amour ; ceux qui croient en son nom », ce sont ceux qui lui font confiance, qui marchent à sa suite. Afin que le monde croie » c’est le souhait ardent de Jésus Que tous soient Un comme toi, Père, tu es en moi, et que je suis en toi, qu’ils soient en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jn 17, 21. Je reprends une phrase de Kierkegaard Le contraire du péché, ce n’est pas la vertu, le contraire du péché, c’est la foi ». Croire », c’est faire confiance au Père, savoir en toutes circonstances, quoi qu’il nous arrive, que Dieu est bienveillant, ne jamais soupçonner Dieu, ne jamais douter de l’amour de Dieu pour nous et pour le monde… et du coup, bien sûr, regarder le monde avec ses yeux. Regarder le monde avec les yeux de Dieu Le Verbe s’est fait chair », cela veut dire que Dieu est parmi nous ; qu’il n’y a pas besoin de s’évader du monde pour rencontrer Dieu. C’est dans la chair » même, dans la réalité du monde que nous lisons sa Présence. Comme Jean-Baptiste, à notre tour, nous sommes envoyés comme témoins de cette Présence.

le seigneur a fait connaitre sa victoire